Portrait d’étudiant : Bastien, 20 ans
C’est dès son plus jeune âge et un peu par hasard, que Bastien Vernière, âgé désormais de 20 ans, se lance dans le Handball. « Je faisais du sport dans le gymnase à côté du handball. Un jour j’ai voulu essayer et ça m’a directement plu » se souvient-il. Il s’inscrit au club de Jacou puis rejoint ensuite le club de Montpellier au sein duquel il évolue depuis maintenant 5 ans.
Plus qu’un sport, le handball est devenu pour lui un moyen de motivation et un défouloir : « l’entrainement ça me fait toujours du bien. Je vois du monde et j’ai envie de me surpasser ». Dès le début, Bastien participe aux compétitions et c’est à partir de 12-13 ans qu’il s’implique réellement dans cette discipline.
« À cet âge, on commence à avoir des recrutements donc j’ai commencé à vraiment m’impliquer parce qu’il faut être choisi parmi les meilleurs », raconte Bastien, « il y a beaucoup d’enjeux pour jouer à un niveau intéressant ».
Aujourd’hui, Bastien joue en Nationale Une, la 3èmedivision française, en équipe réserve de l’équipe professionnelle. Il est semi amateur/semi professionnel et le rythme effréné qui va avec ne lui fait pas peur !
Un cursus scolaire adapté
Dans sa vie, le sport a toujours eu une place très importante. Tennisman jusqu’en 2016, c’est en rentrant au lycée qu’il décide de se consacrer uniquement au handball. Sélectionné pour intégrer le pôle espoir handball, il obtient son statut de sportif de haut niveau et fait sa rentrée au lycée Jean Mermoz, à Montpellier, qui accueille les SHN dans une section horaires aménagés. L’entraînement est intense nous dit Bastien, « je m’entrainais 2 à 3h par jour, chaque jour et en plus j’avais des matchs le weekend end ».
Au bout de 3 ans, il obtient son bac ES avec mention puis intègre l’IUT Montpellier-Sète au sein du département Techniques de Commercialisation. « Le choix a été rapide pour moi. Je cherchais une formation assez générale avec beaucoup de compétences, par exemple dans les domaines du marketing, du droit… » nous dit Bastien pour qui les études restent primordiales. « Je me suis organisé avec mes entraineurs pour optimiser mon temps et j’ai pu valider mon semestre ». Il s’arrange pour regrouper tous ses cours le matin et se libère parfois un peu plus tôt pour aller s’entrainer. Un mode de fonctionnement plus simple pour lui mis en œuvre grâce aux équipes pédagogiques de sa formation Techniques de Commercialisation et qui lui permet de valider son DUT en 2 ans : « je rate beaucoup moins de cours donc j’ai moins à rattraper, c’est bien. Surtout qu’avec l’entrainement, je n’ai pas beaucoup de temps pour travailler à côté ».
Bastien le reconnaît, l’IUT lui a beaucoup apporté : « pour moi obtenir mon DUT c’est un tremplin, surtout en l’ayant fait en tant que sportif de haut niveau. Je pense que ça peut vraiment m’aider et c’est une expérience en plus ».
Une motivation sans faille
Malgré la crise sanitaire et son éventail de restrictions, Bastien n’a pas baissé les bras. Privé d’entraînements et de matchs, de mars à juillet 2020 puis d’octobre à janvier 2021, il a retrouvé avec joie les terrains en ce début d’année, même si pour l’instant seuls les matchs amicaux sont autorisés, nous raconte-t-il.
Interrogé sur les possibles aspects négatifs de son statut, Bastien est catégorique. « Pour moi » nous dit-il « ce n’est pas un frein, au contraire il y a même quelques privilèges ». Les sacrifices qu’il fait et les périodes compliqués qu’il rencontre ne l’arrêtent pas : pour lui, jouer au handball et être un sportif de haut niveau c’est un avantage.
« Je peux pratiquer ma passion à haut niveau, je rencontre de nouvelles personnes, je m’entraîne avec des professionnels : c’est beaucoup d’émerveillement ! Et le plus important c’est le contact humain » nous confie Bastien.
Des projets d’avenir
Après son DUT, Bastien envisage une poursuite d’études en intégrant une licence puis un master dans le management du sport. Difficile de prévoir ce que deviendra sa carrière de sport alors Bastien mise à fond sur ces études. Une chose est certaine, il souhaite travailler dans le milieu du sport en conservant son lien avec le handball : « je ne pense pas être sportif professionnel. En faisant un master je ne sais pas si ce sera compatible. Peut-être que dans un autre club je pourrai trouver un arrangement, mais dans tous les cas je ne veux pas arrêter le handball. »