Portrait d’étudiant : Maël, 20 ans
Voilà maintenant 12 ans que Maël Cissé, 20 ans tout rond, pratique l’athlétisme dont 5 en tant que sportif de haut niveau. « Mon oncle faisait de l’athlétisme. En me voyant courir il m’a dit que je ferai un bon athlète » se rappelle-t-il. Ni une, ni deux, Maël s’inscrit dans le club de son village, en région parisienne et la magie opère. Maël se prend de passion pour cette discipline !
À l’époque, Maël joue aussi au foot mais rapidement il délaisse son premier amour : « je n’avais pas vraiment envie de continuer le foot et puis c’est plus compliqué d’être pro. Je n’ai pas voulu me lancer dans cette démarche ».
Très tôt, il se spécialise dans le saut en hauteur, un peu comme une évidence pour lui. « J’étais bon en saut en hauteur et je demandais tout le temps à en faire. » nous dit-il, « c’est naturel pour moi ».
L’évolution, elle, n’est pas toujours évidente. Difficile pour un jeune débutant de se rendre compte de son niveau et même d’imaginer que cette passion puisse devenir plus qu’un loisir. Après beaucoup d’entrainements, de stages et surtout beaucoup de titres en compétition, le potentiel de Maël ne fait plus de doute : « j’ai pris conscience de mes capacités et je voulais en faire plus ».
Un parcours scolaire atypique
Alors pour en faire plus, après son collège, Maël intègre le lycée Jean Mermoz de Montpellier qui accueille les sportifs de haut niveau en sport études. Il quitte la région parisienne pour se consacrer pleinement à sa discipline et rejoint le CREPS de Montpellier. Il obtient son bac S avec mention, puis fait sa rentrée d’étudiant à l’IUT Montpellier-Sète au sein du département Mesures Physiques.
De par son statut de sportif, Maël bénéficie d’un emploi du temps aménagé pour lui permettre d’y intégrer près de 15h d’entraînements par semaine. Son DUT, il le passera en 3 ans et il rattrape les cours dès qu’il a besoin de s’absenter. « Mes semestres sont étalés dans le temps, comme cela je rate moins de cours et j’ai plus de temps pour m’entrainer » nous raconte t’-il.
Maël ne regrette pas d’avoir choisi l’IUT : « ça me plait car je fais une formation qui reste généraliste mais avec beaucoup de pratique, contrairement à une prépa ». Il envisage par la suite d’intégrer une école d’ingénieur dans laquelle il pourra aménager son emploi du temps comme il le fait actuellement. « C’est sûr que ça demande plus d’organisation, plus de travail » confie-t-il, mais Maël est prêt à faire des sacrifices pour continuer ses études, même si elles doivent être plus longues.
Un jeune homme plein d’ambitions
Les adversités ne lui font pas peur ! Pendant le confinement, Maël n’a pas baissé les bras : « je me suis dit que la situation n’allait pas durer donc j’ai relativisé et je me suis motivé ». Il s’est entrainé chez lui avec ce qu’il avait, il est allé courir et surtout, il a été très soutenu par son entraineur. « Mon entraineur a été là pour moi, il m’appelait souvent et m’a donné un programme d’entrainement complet ».
Plein d’ambitions, Maël se fixe des objectifs à long terme et d’autres à court terme comme les championnats de France par exemple où il vise un podium. Malgré une fracture du coude et une saison manquée, Maël continue de progresser et n’hésite pas à viser haut. « J’aimerais faire les JO », nous dit-il, « en 2024 ce serait génial, sinon en 2028 ».
Au niveau professionnel, c’est le métier d’ingénieur qui le fait rêver. Mais sport ou études, difficile de faire un choix. « Bien sûr je m’entraine pour être pro mais ça reste compliqué car c’est un sport moins médiatisé. Il faut avoir des sponsors et ça ne dure qu’un temps donc je préfère m’assurer un avenir professionnel au cas où » avoue-t-il. Et même si son chemin professionnel s’éloigne de l’athlétisme, il souhaite conserver un lien avec cette discipline qu’il aime tant.